Protection des animaux utilisés à des fins expérimentales ou à d'autres fins scientifiques
La Commission présente son Sixième rapport sur les statistiques concernant le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales et à d'autres fins scientifiques dans les États membres de l'Union européenne, conformément à la directive 86/609/CEE.
Étant donné que les États membres les plus récents, la Bulgarie et la Roumanie, soumettaient des données pour la première fois (représentant moins de 1,0% du nombre total d'animaux utilisés dans l'UE 27), il n'est en principe pas possible de tirer des conclusions quantitatives précises sur l'évolution de l'utilisation des animaux à des fins expérimentales dans l'UE en comparant les données avec celles des précédents rapports. Le présent rapport essaie néanmoins d'établir des comparaisons entre les tendances et souligne les changements significatifs intervenus dans l'utilisation des animaux.
Vue d’ensemble : le nombre total d'animaux utilisés à des fins expérimentales et autres en 2008 dans les 27 États membres de l'UE dépasse tout juste 12 millions.
Comme dans les rapports précédents, les rongeurs ainsi que les lapins représentent plus de 80% du nombre total d'animaux utilisés dans l'UE. Les souris sont de loin l'espèce la plus utilisée, avec un pourcentage de 59%, suivies par les rats avec 17%.
La seconde catégorie d'animaux la plus utilisée est constituée, comme les années précédentes, par les animaux à sang froid, qui représentent un pourcentage de près de 10%. Quand à la troisième catégorie d'animaux, il s'agit des oiseaux, avec légèrement plus de 6% du nombre total d'animaux utilisés.
Comme indiqué dans les deux précédents rapports statistiques, aucun singe anthropoïde n'a été utilisé à des fins expérimentales dans l'UE en 2008.
Comparaison avec les données des rapports précédents : l'ajout de données de la Bulgarie et la Roumanie n'a pas entraîné une augmentation du nombre total d'animaux; on constate au contraire une diminution de plus de 116.500 individus. Après comparaison avec le rapport de 2005, le rapport constate toutefois que des changements notables se sont produits en ce qui concerne l'utilisation de certaines espèces.
D'importantes augmentations ont été constatées en 2008 pour les souris, les lapins, les porcins et la catégorie «autres oiseaux», avec des variations allant de 5 à 28%. Le nombre de souris utilisées depuis 2005 a progressé de 691.842 individus, ce qui représente 9,71% du nombre total de souris utilisées en 2008.
Le nombre total de porcins, caprins, prosimiens et reptiles a augmenté de 28 à 46%.
En revanche, le nombre total de rats, de cobayes, d'autres rongeurs, de chiens, de bovins et d'autres mammifères ainsi que d'amphibiens et de poissons utilisés a diminué considérablement depuis le dernier rapport. Exprimées en pourcentage, ces diminutions varient entre plus de 70% et 10%.
Le plus grand pourcentage de variation concerne la diminution de l'utilisation des autres carnivores. Ces espèces ne sont toutefois pas utilisées en grand nombre (entre 8.711 et 2 853). Le nombre total d'autres mammifères a également chuté (75%.)
Les animaux ci-après, qui sont normalement moins utilisés, ont vu leurs pourcentages augmenter: furets (16%), chevaux, ânes et croisements (11%), caprins (44%) et reptiles (39%).
Il importe également de noter la forte diminution de l'utilisation des cébidés (73%) et la moindre utilisation des cercopithécidés (11%). Comme en 2002 et en 2005, aucun singe anthropoïde n'a été utilisé à des fins expérimentales ou à d'autres fins scientifiques en 2008.
Plus de 60% des animaux ont été utilisés dans la recherche et le développement pour la médecine humaine, la médecine vétérinaire, la dentisterie et dans les études de biologie fondamentale. En 2008, le nombre d'animaux utilisés pour l'étude de maladies à la fois chez l'homme et chez l'animal représentait environ 52% du nombre total d'animaux utilisés à des fins expérimentales.
La plus grande proportion d'animaux (environ 50%) utilisés pour les différents types d'essais va aux produits destinés à la médecine, la dentisterie et la médecine vétérinaire. Le deuxième pourcentage le plus élevé concerne les autres évaluations toxicologiques (plus de 20%), suivi par les animaux utilisés à des fins d'essais pour des produits agricoles et industriels (plus de 7% dans chacun des cas).