Action de l’Union en faveur des «capitales européennes de la culture» pour les années 2020 à 2033
La base juridique actuelle pour linitiative «Capitale européenne de la culture» CEC (décision 1622/2006/CE) comprend une liste chronologique dÉtats membres indiquant l'ordre dans lequel ils ont le droit d'accueillir lévènement de la capitale européenne de la culture jusqu'en 2019.
Le temps de préparation nécessaire pour la préparation de chacune des capitales (actuellement de 6 ans) et le temps nécessaire pour la procédure législative ordinaire de se dérouler, implique que la potentielle proposition de la Commission destinée à poursuivre linitiative de la CEC devrait être adopté en 2012 à afin d'assurer une transition en douceur dici à 2020 (moment du basculement à une nouvelle initiative «CEC» couvrant la période 2020 2033).
Dans ce contexte, le présent document des services de la Commission présente un état des lieux des principaux résultats de la réflexion de la DG EAC sur l'avenir de la CEC. Il propose en particulier les résultats dune évaluation externe de linitiative, dune consultation publique sur lefficacité et limpact de linitiative là où elle a eu lieu mais aussi un relevé des principaux problèmes issus de la mise en uvre de la CEC.
Ces problèmes sont schématiquement les suivants :
- le manque de stabilité dans les structures de gouvernance et le budget de linitiative : la difficulté la plus courante a été lincidence des politiques nationales et locales sur les budgets, qui doivent être aussi stables que possibles entre la candidature et les étapes finales, ainsi que les répercussions des politiques sur dautres aspects de lorganisation de la manifestation. Lappui de la sphère politique est indispensable, car les fonds sont majoritairement publics, et en son absence, une ville ne peut constituer un dossier de candidature crédible; cela étant, lindépendance artistique des personnes qui réalisent le projet doit être respectée afin, là encore, den préserver la crédibilité ;
- la faiblesse de la dimension réellement européenne du projet ;
- le faible héritage laissé dans la planification de linitiative après lévènement lui-même : plusieurs villes nont pas inséré le projet dans une stratégie à long terme et, partant, ont eu des difficultés à le faire fructifier sur la durée ;
- le manque dévaluation et de comparabilité des données : les villes nont pas encore mis en place leurs propres dispositifs de mesure des résultats, et il manque donc des données primaires sur les incidences du titre. De ce fait, la comparaison des «capitales» est difficile et le transfert dexpérience sen trouve atténué ;
- le manque de candidats réellement crédibles pour lorganisation de lévènement dans certains États membres : de nombreux États membres ont déjà accueilli la manifestation plusieurs fois tandis que certains nont quun nombre limité de candidats réalistes à proposer pour une manifestation de cette envergure. Lorganisation de cette manifestation peut avoir dimportantes répercussions négatives sur une ville dont les capacités à cet égard sont insuffisantes, et la sélection dune telle ville en tant que capitale de la culture risquerait de porter atteinte au prestige et à limage de marque de laction à long terme.
Le document de la Commission esquisse en outre des propositions pour chacune des lacunes mises en évidence et tentant de proposer une nouveau cadre daction plus adapté.
Á cet effet, une fiche dimpact complète est proposée pour laprès 2019 qui recense les différentes options proposées ainsi que celle qui a finalement été retenue par la Commission dans sa proposition.