Droits d'accise: coopération administrative
Le présent rapport de la Commission vise à évaluer le fonctionnement des règles horizontales dans le domaine des accises, en conformité avec les obligations respectives de déclaration prévues par la législation, en ce qui concerne deux aspects essentiels:
- le fonctionnement du dispositif de surveillance informatisée des mouvements de produits soumis à accise dans le cadre dun régime de suspension de droits; et
- lapplication des règles de coopération administrative en matière de droits daccises.
Il sagit donc de la «première pierre» dune évaluation économique formelle planifiée par la Commission pour les années à venir, laquelle couvrira également lensemble complet dautres règles juridiques de fond prévues dans la directive 2008/118/CE du Conseil relative au régime général daccise et à la révision de lExcise Movement and Control System (EMCS), le système informatique de surveillance des mouvements de produits soumis à accise en suspension de droits au sein de lUnion européenne.
Le rapport comprend trois sections consacrées à la mise en uvre daspects horizontaux précis de la législation de lUnion européenne sur les accises.
En premier lieu, le rapport rend compte de la mise en uvre de la décision 1152/2003/CE du Parlement européen et du Conseil relative à linformatisation des mouvements et des contrôles des produits soumis à accise. Cette décision établit les modalités de gouvernance et le financement central du développement de lEMCS.
En second lieu, le rapport aborde lobligation pour la Commission, prévue à la directive 2008/118/CE, de fournir un rapport sur les procédures de secours de lEMCS, ainsi quune version imprimée du document administratif électronique.
Enfin, le rapport résume la consultation des États membres au sujet de leurs premières expériences concernant le règlement (UE) n° 389/2012 du Conseil concernant la coopération administrative dans le domaine des droits daccises.
Le rapport note que jusquici, le nouveau règlement na pas encore conduit à des modifications importantes dans la façon dont les États membres coopèrent, et ce en dépit de laccroissement des responsabilités liées à la mission du bureau central de liaison pour l'accise.
Les États membres estiment cependant que les nouvelles dispositions constituent une amélioration des systèmes précédents, basés sur des formulaires électroniques, en permettant de mieux contrôler les flux de données et en fournissant une archive facilement accessible dinformations sur la coopération administrative.
Le rapport indique que certains États membres :
- souhaitent lélaboration dun message de rétroaction dans lEMCS avec en parallèle, une mesure qui permettra aux États membres requérants dinformer les États membres requis des actions subséquentes quils auront prises sur base des informations reçues ;
- ont émis des critiques à lencontre des dispositions de secours actuelles de lEMCS. Le flux de documents nimplique pas nécessairement les États membres et lon estime quil crée des occasions de fraude ;
- demandent quun nouveau type de message permette le transfert dinformations lorsque lopérateur économique soumis à un contrôle nest pas en mesure de fournir de documents pour les produits soumis à accise présents ;
- indiquent quune proportion des demandes de coopération administrative ne reçoit pas de réponse dans les délais dun ou de trois mois, ou ne reçoit pas de réponse du tout ;
- suggèrent daméliorer le système pour quil puisse gérer des réponses partielles aux demandes.
Les différentes propositions formulées pour améliorer le fonctionnement de lEMCS seront reprises par la Commission en vue de leur inclusion dans la future version de lEMCS et, lorsquil y a lieu, dans les actes dexécution correspondants.
La Commission procèdera à une évaluation plus complète du régime daccise de l'UE et, notamment, de lEMCS tout entier, ainsi que de la mise en uvre de la directive 2008/118/CE dans sa totalité, avec la perspective dune éventuelle initiative de réforme législative à compter de 2015.