Abus de marché
La Commission a présenté un rapport en application du règlement (UE) nº 596/2014 relatif aux abus de marché (RAM).
Larticle 6, paragraphe 1, du RAM exempte les États membres, les membres du Système européen de banques centrales (SEBC), les ministères et autres entités ad hoc de lapplication du RAM dans la mesure où ils interviennent dans le cadre de la mise en uvre de la politique monétaire, de change ou de gestion de la dette publique Cette exclusion du champ dapplication peut être étendue à certains organismes publics chargés de la gestion de la dette publique ou intervenant dans cette gestion ainsi quà certaines banques centrales de pays tiers.
Le présent rapport évalue le traitement international des organismes publics chargés de gérer la dette publique ou intervenant dans sa gestion ainsi que des banques centrales dans les pays tiers en vue dexaminer le bien-fondé de lextension de lexemption susmentionnée.
En vertu du RAM, le rapport de la Commission doit comprendre une analyse comparative du traitement des organismes publics chargés de gérer la dette publique ou intervenant dans sa gestion ainsi que des banques centrales dans les pays tiers, ainsi que les normes de gestion des risques applicables aux transactions effectuées par ces organismes et par les banques centrales relevant de ces juridictions. Si, au regard de lanalyse comparative, le rapport quil est nécessaire dexonérer ces banques centrales de pays tiers de leurs responsabilités monétaires en ce qui concerne les obligations et les interdictions du RAM, la Commission doit étendre lexemption aux banques centrales des pays tiers.
Aux fins de lévaluation des pays tiers, la Commission a établi une liste comprenant 13 juridictions (Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, Inde, Japon, Mexique, RAS de Hong Kong, Singapour, Suisse et Turquie). Dans son rapport, la Commission a décidé de mettre laccent en priorité sur ces juridictions afin de décider du bien-fondé de lextension de lexemption des obligations et des interdictions du RAM.
La Commission a eu recours à des prestataires externes le soin de procéder à une évaluation complète du traitement international des organismes publics des pays tiers identifiés.
Létude externe a défini le contexte et le cadre pour chaque juridiction, a identifié le niveau de transparence et de protection du système et a pris en compte, entre autres, i) les règles visant à interdire et à punir toute opération dinitié menée par les banques centrales ou les membres du personnel des BGD, ii) lexemption du règlement sur les abus de marché pour une politique monétaire, de change ou de gestion de la dette publique mise en uvre par les banques centrales ou les BGD, ainsi que iii) les règles de conduite pour le personnel concernant lutilisation dinformations confidentielles, les transactions dactifs à des fins privées, et lindépendance et les conflits dintérêts.
Sur la base de lévaluation effectuée, la Commission conclut quil convient daccorder une exemption des exigences du RAM aux banques centrales et aux bureaux de gestion de la dette (BGD) dAustralie, du Brésil, du Canada, de la Corée du Sud, des États-Unis, dInde, du Japon, du Mexique, de la RAS de Hong Kong, de Singapour, de la Suisse, de la Turquie et à la Banque centrale de Chine. Par conséquent, un acte délégué en vertu de larticle 6, paragraphe 5, du RAM est nécessaire pour étendre lexemption aux banques centrales et BGD en question.