Accès à l'activité des établissements de crédit et surveillance prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d'investissement
Conformément à la directive 2013/36/UE relative aux exigences de fonds propres (CRD), la Commission a présenté un rapport sur les résultats atteints au titre de lanalyse comparative des pratiques en matière de diversité.
Pour rappel, la directive CRD a instauré une exigence relative à la diversité des organes de direction des établissements de crédit pour garantir que la composition des organes de direction soit suffisamment diversifiée.
En vertu de la CRD, les États membres doivent exiger des établissements quils tiennent compte dun large éventail de qualités et de compétences lors du recrutement des membres de leurs organes de direction. En outre, les établissements ayant une «importance significative» doivent instaurer un comité de nomination chargé de fixer un objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation du sexe sous-représenté au sein de lorgane de direction.
LAutorité bancaire européenne (ABE) a analysé les pratiques en matière de diversité dun échantillon représentatif détablissements concernés par la CRD, pour lesquels les autorités nationales compétentes avaient recueilli des données.
Principaux résultats : lexamen des résultats de lanalyse comparative montre que des améliorations importantes peuvent encore être apportées en ce qui concerne aussi bien la mise en place de politiques de diversité que le renforcement de la diversité des organes de direction des établissements.
La majorité des établissements échantillonnés ne respectent actuellement pas lexigence relative à la mise en place de politiques favorables à la diversité au sein des organes de direction.
Sur la base des données recueillies en 2015, lABE a constaté que seuls 35% environ des établissements compris dans léchantillon examiné avaient adopté une politique de diversité. Le Danemark était le seul État membre dont tous les établissements échantillonnés avaient adopté une telle politique. Le pourcentage sélevait à 93,3% en Suède et était supérieur à 60% dans seulement trois autres États membres: lEspagne, lIrlande et la Lettonie.
Il na pas été possible dévaluer dans quelle mesure les établissements ayant une «importance significative» ont respecté lexigence relative à la fixation dun objectif en matière de représentation des sexes. Cependant, lanalyse comparative a montré que la plupart des établissements qui sétaient fixé un objectif en matière de diversité des sexes nont pas encore atteint cet objectif et/ou nont pas fixé de date à laquelle ils entendent atteindre cet objectif.
Il ressort des données que la diversité des sexes est insuffisante dans les organes de direction, 13,63% seulement des fonctions exécutives étant exercées par des femmes dans les établissements échantillonnés. En ce qui concerne la fonction de surveillance, le pourcentage de femmes qui exercent des fonctions non exécutives au sein des organes de direction sélève à 18,90% et, dans 39,18% des établissements échantillonnés, aucune femme nexerce de fonction non exécutive.
En ce qui concerne lâge et lorigine géographique, les objectifs chiffrés en matière de diversité ne sont actuellement atteints que dans moins dun tiers des cas dans lesquels ils ont été fixés. Pour ce qui est du parcours éducatif et professionnel, les objectifs chiffrés fixés ont été atteints dans respectivement 42% et 52% des cas environ.
Ces résultats démontrent la nécessité pour les établissements et les autorités de surveillance de redoubler defforts afin de veiller à ce que les politiques de diversité requises soient correctement mises en place.
Points à améliorer : la Commission estime que lanalyse comparative et la présentation des résultats devraient faciliter la compréhension de la mesure dans laquelle les établissements ayant une «importance significative» respectent lexigence relative à la fixation dun objectif en matière de représentation des femmes. Elle devrait également couvrir laspect lié à la représentation du personnel et être réalisée à intervalles réguliers, et au moins tous les trois ans.
Lanalyse comparative est toutefois considérée comme un instrument utile pour évaluer lincidence et lefficacité dans le temps des exigences de la CRD relatives à la diversité. Des exercices danalyse comparative réguliers devraient permettre de suivre le respect des dispositions pertinentes et dobserver les tendances futures dans le domaine de la diversité.
Par conséquent, la Commission ne juge pas utile, à lheure actuelle, denvisager de soumettre une proposition législative visant à modifier ces dispositions.