Résolution sur les prisonniers politiques ukrainiens en Russie et la situation en Crimée
Le Parlement européen a adopté par 451 voix pour, 73 contre et 86 abstentions, une résolution sur les prisonniers politiques ukrainiens en Russie et la situation en Crimée.
Le texte adopté en plénière avait été déposé en tant que résolution commune par les groupes PPE, S&D, ECR, ALDE et Verts/ALE.
Le Parlement a rappelé sa condamnation de lannexion illégale de la Crimée par la Russie. Il a exprimé son soutien à la volonté de lUnion européenne de ne pas reconnaître cette annexion.
Les députés ont déploré la dégradation de la situation des droits de lhomme dans la péninsule de Crimée, les violations de la liberté dexpression, les violences à légard des médias et la systématisation de la naturalisation russe forcée. Ils ont condamné les mesures discriminatoires imposées par les soi-disant autorités à lencontre de la minorité ethnique tatare de Crimée.
Le Parlement a demandé à la Russie :
- de libérer sans délai tous les citoyens ukrainiens illégalement et arbitrairement détenus en Russie ou dans les territoires ukrainiens temporairement occupés ;
- de cesser de délivrer des passeports russes à tous les habitants de Crimée ;
- de cesser les pratiques de persécution à légard de la population locale opposée à lannexion de la Crimée et denquêter sur tous les cas de violations des droits de lhomme, y compris les disparitions forcées, les détentions arbitraires, la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus ;
- de respecter les libertés fondamentales de tous les résidents, dont la liberté dexpression, de religion ou de conviction ainsi que la liberté dassociation et de réunion pacifique.
La résolution a demandé que les observateurs internationaux des droits de lhomme et tous les acteurs de laide humanitaire aient un accès illimité, sûr et sans entrave à la péninsule de Crimée pour lOSCE.
Le Parlement a exhorté toutes les parties à mettre pleinement en uvre les dispositions des accords de Minsk, notamment la fin des activités militaires dans la région du Donbass. Enfin, il a demandé détudier la possibilité détablir un modèle international pour les négociations sur la fin de loccupation de la Crimée, avec la participation de lUnion, qui serait fondé sur les droits de lhomme et les principes du droit international.