Retrait de l'Union européenne du Groupe international d'études du caoutchouc (GIEC)
OBJECTIF: proposer le retrait de lUnion européenne du Groupe international détudes du caoutchouc.
ACTE PROPOSÉ: Décision du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN: le Conseil ne peut adopter lacte que si le Parlement européen a approuvé celui-ci.
CONTEXTE: le Groupe international détudes du caoutchouc (GIEC) est une organisation intergouvernementale créé en 1944 et composée de parties prenantes de la production et de la consommation de caoutchouc. Il est un espace de discussion sur les questions touchant loffre et la demande de caoutchouc tant naturel que synthétique.
Par la décision 2002/651/CE du Conseil, la Communauté européenne est devenue membre du GIEC. Ladhésion de lUE en tant que membre unique remonte au 1er juillet 2011.
Depuis lélaboration des statuts modifiés du GIEC en 2011, dimportants pays membres (États-Unis, Thaïlande, Malaisie) se sont retirés du GIEC, si bien que la pertinence de lorganisation est désormais limitée et en baisse. À lheure actuelle, les membres du GIEC ne représentent quenviron 10 % de la production mondiale et 25 % de la consommation mondiale de caoutchouc naturel.
Dans sa résolution approuvant la décision 2012/283/UE du Conseil sur les statuts de 2011, le Parlement européen a demandé à la Commission duvrer en faveur dun élargissement du nombre de membres du Groupe international détudes du caoutchouc.
La Commission a donc invité le GIEC et les autres membres, ainsi que les entreprises, à encourager les gouvernements non-membres à rejoindre le GIEC. Cependant, malgré les efforts du secrétariat du GIEC ces quatre dernières années, aucun des nouveaux membres potentiels na fait savoir quil serait prêt à adhérer au Groupe. Il ny a pas de perspectives que cette situation sinverse.
Au cours dune période marquée par de fortes augmentations des prix du caoutchouc naturel (mi-2008 à mi-2011), le GIEC était considéré par les entreprises du secteur comme un outil permettant de maîtriser la volatilité excessive des prix des matières premières. Cet argument nest plus valable vu que les plus grands producteurs ne sont plus représentés au sein du GIEC et que les prix du caoutchouc naturel ont baissé jusquà moins de la moitié du niveau record atteint il y a six ans.
En outre, la Commission se demande si ladhésion au GIEC reste une priorité dans le contexte de restrictions budgétaires croissantes et des nouveaux défis à relever. À cette préoccupation vient sajouter laugmentation des cotisations résultant du nombre réduit de gouvernements membres. Pour lexercice 2016-2017, la contribution de lUE au budget du GIEC sélevait à 132.000 EUR et elle passera à 135. 000 EUR pour le prochain exercice (2017-2018).
Pour ces raisons, la Commission estime que lUE devrait se retirer du Groupe international détudes du caoutchouc.
CONTENU: la Commission propose que lUnion européenne se retire du Groupe international détudes du caoutchouc. Elle estime que le retrait de lUE est nécessaire afin de mettre un terme à des dépenses budgétaires annuelles qui apportent des avantages limités, inférieurs à ceux attendus au moment où la Communauté européenne a adhéré au GIEC.
INCIDENCE BUDGÉTAIRE: en se retirant du GIEC, lUnion pourrait économiser plus de 150.000 EUR en cotisations annuelles, ainsi que les ressources humaines et logistiques nécessaires à la gestion du statut de membre.