Fonds «Asile, migration et intégration» et Instrument de soutien financier à la coopération policière, à la prévention et la répression de la criminalité, ainsi qu'à la gestion des crises: dispositions générales

2011/0367(COD)

Conformément au règlement (UE) nº 514/2014 du Parlement européen et du Conseil, la Commission a présenté les résultats relatifs à l'évaluation intermédiaire du Fonds «Asile, migration et intégration» et du Fonds pour la sécurité intérieure. Ce rapport couvre :

  • le règlement (UE) nº 514/2014 (dispositions horizontales), ainsi que :
  • le  règlement  spécifique  (UE)  nº513/2014  portant  création,  dans  le  cadre  du  Fonds pour  la  sécurité  intérieure,  de  l’instrument  de  soutien  financier  à  la  coopération policière, à la prévention et à la répression de la criminalité ainsi qu’à la gestion des crises (FSI–Police) ;
  • le  règlement  spécifique  (UE)  nº515/2014  portant  création, dans  le  cadre  du  Fonds pour la sécurité intérieure, de l’instrument dans le domaine des frontières extérieures et des visas (FSI–Frontières et visas) ;
  • le règlement spécifique (UE) nº516/2014 portant création du Fonds «Asile, migration et intégration»(FAMI).

L’évaluation couvre la période comprise entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2017 et rend compte de l’ensemble des programmes nationaux, des actions de l’Union et de l’aide d’urgence financés par les Fonds.

Principaux constats:

Simplification : l’ensemble unique de procédures établies dans le règlement pour tous les domaines couverts par les Fonds, et pour le FAMI et l’ISF, a entraîné une simplification. L’option simplifiée en matière de coûts n’a été utilisée que dans quelques États  membres  qui  ont  reconnu  son  efficience  pour réduire  la charge  administrative. Toutefois, les mesures mises en œuvre par les Fonds en vue d'une simplification et d'une réduction  des  charges  administratives  n’ont  atteint  que  partiellement  les  objectifs  visés. En ce qui concerne la

gestion directe, les procédures se sont révélées appropriées, claires et transparentes, sans créer de charge supplémentaire pour les États membres ou les bénéficiaires. 

Les  mesures  en  matière  de  suivi,  de déclaration  et  de  contrôle  restent  perçues  comme  fastidieuses  et  les  États  membres  ont demandé des orientations supplémentaires  pour leur permettre de se conformer aux exigences de  l’Union.  Les  obligations  de  déclaration  et  la  non-pertinence  de  certains  indicateurs communs ont également été signalées comme alourdissant la charge administrative.

Efficience : considérée  globalement,  dans  les  limites  des  données disponibles,  l’évaluation  a indiqué  que les  résultats  des  Fonds  ont  été  obtenus  à  un  coût raisonnable  en  termes  de  ressources  humaines  et  financières.  La  plupart  des  États  membres ont été néanmoins confrontés à des problèmes en ce qui concerne les orientations de l’UE, les indicateurs  communs  et  le  calendrier  de  rapports  et  de  suivi.  Malgré  les  améliorations apportées en termes de simplification, on peut considérer que la charge administrative perçue est un élément qui a nui à l’efficience.

Dans l’ensemble, les actions d’aide d’urgence et les actions de l’Union ainsi que les actions en  gestion  indirecte  ont  atteint  leurs  objectifs à  un  coût  raisonnable  en  termes  de  ressources financières et humaines.

Pertinence : les Fonds, leurs priorités et objectifs, tels qu’ils sont définis dans les règlements spécifiques ainsi que dans le cadre des travaux annuels, sont restés pertinents. En raison des crises  liées  à  la  migration  et  à  la  sécurité,  des  renforcements budgétaires importants ont été nécessaires, le budget disponible de 6,9 milliards d’EUR pour la  période  de  programmation  2014-2020  ayant  été  porté  à  10,8 milliards  d’EUR.  L’aide d’urgence  (d'une  ampleur  plus  importante  que  prévu  à  l’origine)  a permis  d’assurer  la pertinence des Fonds.

Toutefois, il a été souligné qu’une plus grande souplesse s’est révélée nécessaire en ce  qui  concerne  la mise en œuvre des programmes nationaux. Le principal problème concernait la  fragmentation  des  actions  sous  des  objectifs nationaux multiples qui empêchait la mise en commun des ressources autour de priorités clés et compliquait la mise en œuvre de projets recouvrant divers objectifs.

Cohérence : La plupart des États membres ont adopté différents mécanismes de coordination au stade de la mise en œuvre pour garantir la cohérence des Fonds et leur complémentarité  avec des interventions similaires effectuées dans le cadre d’autres Fonds de l’UE. En ce qui concerne la gestion directe, l’aide d’urgence et les actions de l’Union ont montré une cohérence et une complémentarité avec les actions soutenues par d’autres Fonds de l’UE ou les actions  soutenues  par  des agences de l’UE.

Valeur ajoutée européenne : le rapport note que les  Fonds  ont  produit  une  valeur  ajoutée  européenne  significative  i)  en  soutenant  des actions  ayant  une  dimension  transnationale,  ii)  en  partageant  les  charges  entre  les  États membres, iii) en renforçant les capacités nationales, iv) en optimisant les procédures liées à la gestion des migrations, v) en assurant des synergies, vi) par une coopération accrue entre les acteurs  chargés  du  traitement  des  visas,  vii)  par  le  partage d'informations  et  les  bonnes pratiques, viii) par des projets transfrontières, ix) par la confiance suscitée entre les services répressifs, et x) par la formation du personnel, etc.

La Commission a recommandé que la  structure  des  mécanismes  des  Fonds  (c’est-à-dire, programmes nationaux visant à renforcer les capacités à long terme, aide d’urgence visant à alléger les pressions immédiates et actions de l’Union conçues de façon claire et logique  pour  se  soutenir  mutuellement)  devrait  être  maintenue  et  servir  de  modèle pour  la  future  période  de  programmation. Elle a également recommandé les objectifs suivants :

  • afin permettre aux États membres de donner la priorité à certains objectifs  susceptibles  d’aboutir  à  de  meilleurs  résultats,  les programmes nationaux devraient être plus ciblés ;
  • la  fragmentation  des  programmes  nationaux  en  plusieurs  objectifs  avec des pourcentages minimum de financement devrait être reconsidérée afin d’accroître la souplesse ;
  • un instrument d’urgence devrait être maintenu et sa capacité renforcée ;
  • un cadre commun complet de suivi et d’évaluation devrait inclure des indicateurs mieux définis, assortis de valeurs  de  référence  et  des  valeurs  cibles,  ainsi  que  des  processus,  des  orientations  et des calendriers simplifiés;
  • un  système  de  distribution  des  fonds devrait être adaptable afin de répondre de manière appropriée à l’évolution des besoins.