Utilisation d'outils et de processus numériques dans le droit des sociétés
La commission des affaires juridiques a adopté le rapport de Tadeusz ZWIEFKA (PPE, PL) sur la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant la directive (UE) 2017/1132 en ce qui concerne lutilisation doutils et de processus numériques en droit des sociétés.
La commission parlementaire a recommandé que la position du Parlement européen adoptée en première lecture dans le cadre de la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit.
Objectif: afin de faciliter limmatriculation des sociétés et de leurs succursales et de réduire les coûts, le temps et les charges administratives liés au processus dimmatriculation, en particulier pour les micro, petites et moyennes entreprises (PME), la proposition mettrait en place des procédures permettant deffectuer limmatriculation en ligne sans toutefois obliger les entreprises à utiliser des procédures en ligne.
Les députés ont suggéré de donner une définition plus précise de la notion d«immatriculation», à savoir lensemble du processus de constitution dune société au moyen doutils numériques, depuis lidentification du demandeur, et létablissement ou le dépôt de lacte constitutif, jusquà lenregistrement de la société dans un registre du commerce en tant quentité juridique, comme prévu par la législation nationale.
Les députés ont précisé les dispositions générales concernant lenregistrement en ligne des sociétés et des succursales et le dépôt en ligne dactes et dinformations.
Transmission des actes et des informations: en ce qui concerne limmatriculation en ligne des sociétés, les députés ont souligné quil devrait être possible, tout au long du cycle de vie des sociétés, de transmettre les actes et les informations aux registres nationaux entièrement en ligne. Toutes exigences quant à lauthenticité, lexactitude et la forme juridique correcte de tout acte présenté ou de toute information communiquée devraient être soumises au droit national et conformes au règlement (UE) n° 910/2014 du Parlement européen et du Conseil sur lidentification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur.
Reconnaissance des moyens didentification aux fins des procédures en ligne: les États membres pourraient refuser la reconnaissance des moyens didentification lorsque les niveaux dassurance des moyens didentification électronique ne sont pas conformes au règlement (UE) n° 910/2014. Ils pourraient mettre au point des contrôles didentité, de capacité juridique et de légalité électroniques complémentaires pouvant notamment comprendre la vérification par visioconférence ou par dautres moyens en ligne.
Présence physique: lorsque le motif impérieux dintérêt public quest la prévention de la fraude en ce qui concerne lidentité des demandeurs ou de leurs représentants le justifie, les États membres pourraient exiger que les demandeurs ou leurs représentants se présentent en personne devant toute autorité compétente chargée de traiter la demande dimmatriculation pour les étapes de la procédure pour lesquelles la présence physique est nécessaire.
Les députés ont toutefois clarifié que les États membres devraient veiller à ce que la présence physique ne puisse être exigée quau cas par cas et à ce que toute autre étape de la procédure puisse être menée à bien en ligne.
Immatriculation en ligne de sociétés: les députés ont précisé que les modalités dimmatriculation devraient prévoir également:
- les procédures visant à vérifier la nomination des administrateurs et tenant compte de léventuelle révocation dadministrateurs par les autorités compétentes dautres États membres;
- les procédures visant à vérifier la légalité de lobjet de la société pour autant que de telles vérifications soient prévues au titre du droit national;
- la procédure visant à vérifier la légalité du nom de la société pour autant que de telles vérifications soient prévues au titre du droit national;
- les procédures visant à vérifier la légalité des actes constitutifs, y compris à vérifier lutilisation correcte des formulaires types;
- les procédures encadrant le rôle dun notaire ou de toute autre personne ou organe mandaté par lÉtat membre pour introduire une demande dimmatriculation;
- es circonstances dans lesquelles limmatriculation en ligne peut être exclue lorsque le capital social dune société doit être versé sous forme dapports en nature.
Les députés ont également souligné que tout État membre recevant une réponse positive à une demande dinformations sur la révocation dadministrateurs devrait être informé des motifs dune telle décision de révocation par les autorités de lÉtat membre auquel est adressée la demande.