Introduction de mesures commerciales exceptionnelles en faveur des pays et territoires participants ou liés au processus de stabilisation et d'association mis en œuvre par l'Union européenne
OBJECTIF : prolonger lapplication du règlement (CE) n° 1215/20091 introduisant des mesures commerciales exceptionnelles en faveur des pays et territoires liés au processus de stabilisation et dassociation mis en uvre par lUnion européenne à légard des Balkans occidentaux.
ACTE PROPOSÉ : Règlement du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN: le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : lors de sa réunion des 23 et 24 mars 2000 à Lisbonne, le Conseil européen a déclaré que les accords de stabilisation et dassociation conclus avec les entités des Balkans occidentaux devaient être précédés dune libéralisation asymétrique des échanges.
En introduisant des mesures commerciales exceptionnelles en faveur des pays et territoires participants au processus de stabilisation et dassociation, le règlement (CE) n° 1215/2009 du Conseil, qui sapplique jusquau 31 décembre 2020, a permis une telle libéralisation.
Des accords de stabilisation et dassociation ont maintenant été conclus avec lensemble des six entités, concernées des Balkans occidentaux, à savoir lAlbanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie.
Bien que la plupart des préférences commerciales initialement accordées aux entités des Balkans occidentaux au moyen du régime commercial autonome soient désormais intégrées dans leurs accords de stabilisation et dassociation respectifs avec lUnion, les préférences limitées accordées par le règlement restent un soutien précieux pour léconomie régionale. Ces préférences permettent la suspension des droits spécifiques normalement appliqués aux fruits et légumes et linclusion dun contingent vinicole global disponible après épuisement des contingents vinicoles nationaux respectifs.
Le système des mesures commerciales autonomes (MCA) a contribué à laccroissement du volume total des échanges entre lUE et les Balkans occidentaux, qui a dépassé les 54 milliards dEUR en 2018. LUE est le principal partenaire commercial de la région, représentant plus de 72 % de lensemble des échanges commerciaux de cette dernière.
CONTENU : la Commission propose de prolonger la période dapplication du règlement du règlement (CE) n° 1215/2009 jusquau 31 décembre 2025.
Les mesures proposées sont en place depuis près de 20 ans, mais sont désormais considérablement réduites, étant donné que la plupart des préférences ont été progressivement intégrées dans les différents accords de stabilisation et dassociation conclus entre lUE et les bénéficiaires.
Alors que limpact estimé est considéré comme minime en termes de perte de droits de douane pour lUE - environ 23.500.000 EUR pour lensemble des six bénéficiaires, sur la base de la valeur dimportation en 2018 -, la prorogation des mesures est considérée comme la meilleure garantie de lengagement de lUE en faveur de lintégration commerciale des Balkans occidentaux. Elle contribuerait également à garantir la stabilité des conditions daccès au marché pour les opérateurs économiques tant de la région que de lUE.
Les préférences unilatérales accordées au Kosovo ayant été incluses dans laccord de stabilisation et dassociation UE-Kosovo, qui est entré en vigueur le 1er avril 2016, les préférences commerciales autonomes ne concernent plus aucune concession commerciale sur les produits de la pêche ou la viande bovine. Il est donc proposé de supprimer toute référence à ces deux catégories de produits.
La proposition est cohérente avec les orientations politiques de la nouvelle Commission, qui a réaffirmé la perspective européenne des Balkans occidentaux et son rôle important dans la poursuite du processus de réforme dans toute la région. LUnion européenne vise à promouvoir la paix, la stabilité et le développement économique dans la région et à ouvrir des perspectives dintégration dans lUnion.
Incidence financière
Le règlement proposé ne comporte pas de frais supplémentaire à la charge du budget de lUnion. Pour les années 2020 à 2025, il ny aura pas dabandon de recettes douanières supplémentaires pour les produits fabriqués par les bénéficiaires actuels. Les recettes qui auraient pu être générées par de nouvelles importations supplémentaires ne sont pas considérées comme une perte de recettes douanières.