Conduite d’essais cliniques réalisés avec des médicaments à usage humain contenant des organismes génétiquement modifiés ou consistant en de tels organismes et destinés à traiter ou prévenir la maladie à coronavirus, ainsi qu’à la fourniture de ces médicaments
OBJECTIF : accorder une dérogation temporaire à la législation de lUnion relative aux organismes génétiquement modifiés (OGM) afin déviter tout retard dans la conduite dessais cliniques réalisés avec des médicaments expérimentaux contenant des OGM ou consistant en de tels organismes et destinés à traiter ou à prévenir la COVID-19.
ACTE PROPOSÉ : Règlement du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN: le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : la législation de lUnion exige que les demandes dautorisation de mise sur le marché dun médicament, dans un État membre ou dans lUnion, soient accompagnées dun dossier contenant les résultats des essais cliniques effectués sur le produit. Les promoteurs sont tenus, avant le commencement de tout essai clinique, de demander une autorisation à lautorité compétente de lÉtat membre dans lequel lessai clinique doit être conduit.
Les essais cliniques nécessitent la réalisation de multiples opérations qui peuvent relever du champ dapplication de la directive 2001/18/CE («directive relative à la dissémination volontaire») ou de la directive 2009/41/CE («directive sur lutilisation confinée») dans les cas où le médicament expérimental contient un organisme génétiquement modifié (OGM) ou consiste en un tel organisme.
Lexpérience montre que, dans le cadre dessais cliniques réalisés avec des médicaments expérimentaux contenant des OGM, la procédure de mise en conformité avec les exigences des directives 2001/18/CE et 2009/41/CE en ce qui concerne lévaluation des incidences sur lenvironnement et lautorisation de lautorité compétente dun État membre est complexe et peut prendre beaucoup de temps.
La complexité de cette procédure augmente considérablement dans lhypothèse dessais cliniques multicentriques réalisés dans plusieurs États membres, car les promoteurs dessais cliniques doivent soumettre en parallèle plusieurs demandes dautorisation à plusieurs autorités compétentes dans différents États membres.
La Commission juge capital que les essais cliniques réalisés avec des médicaments expérimentaux contre la COVID-19 contenant des OGM ou consistant en de tels organismes puissent être menés au sein de lUnion, puissent commencer le plus rapidement possible et ne soient pas retardés en raison de la complexité des différentes procédures nationales mises en place par les États membres en application des directives 2001/18/CE et 2009/41/CE.
CONTENU : dans la situation durgence de santé publique créée par la pandémie de COVID-19, la proposition de règlement vise à faire en sorte que les essais cliniques portant sur des médicaments à usage humain contenant des OGM ou consistant en de tels organismes et destinés à traiter ou à prévenir la COVID-19 puissent commencer rapidement et sans une évaluation des risques pour lenvironnement et/ou une autorisation préalables au titre de la directive 2001/18/CE ou de la directive 2009/41/CE.
Le règlement devrait sappliquer tant que la COVID-19 est considérée comme une pandémie par lOrganisation mondiale de la santé (OMS) ou quune décision de la Commission reconnaissant une situation durgence en matière de santé publique due à la COVID-19 sapplique.