Contrôles officiels effectués sur les animaux et les produits d’origine animale exportés par des pays tiers dans l’Union afin de garantir le respect de l’interdiction de certaines utilisations d’antimicrobiens
Le Parlement européen a adopté par 687 voix pour, 2 contre et 2 abstentions, des amendements à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2017/625 en ce qui concerne les contrôles officiels effectués sur les animaux et les produits dorigine animale exportés par des pays tiers dans lUnion afin de garantir le respect de linterdiction de certaines utilisations dantimicrobiens.
La question a été renvoyée à la commission compétente pour négociations interinstitutionnelles.
La proposition à lexamen consiste à modifier le règlement sur les contrôles officiels pour quil couvre la vérification du respect des règles relatives à lutilisation prudente des antimicrobiens, seul moyen efficace de garantir que les importations danimaux et de produits dorigine animale en provenance de pays tiers respectent ces règles.
Les principaux amendements adoptés en plénière concernent les points suivants :
Dimension transfrontière du problème de la résistance aux antimicrobiens
Les députés proposent de souligner, dans un considérant, que conformément au règlement (UE) 2019/6, une utilisation plus prudente et responsable des antimicrobiens chez les animaux est assurée, entre autres, par linterdiction de lutilisation dantimicrobiens pour favoriser la croissance et augmenter le rendement et par linterdiction de lutilisation dantimicrobiens réservés au traitement de certaines infections chez lhomme.
Un amendement suggère que la proposition fasse référence au considérant 49 du règlement (UE) 2019/6 qui souligne limportance de prendre en considération la dimension internationale du développement de la résistance aux antimicrobiens en prenant des mesures non discriminatoires et proportionnées, tout en respectant les obligations qui incombent à lUnion en vertu des accords internationaux.
Règles spécifiques pour la réalisation des contrôles officiels
Étant donné quaucune information épidémiologique na été communiquée qui pourrait établir un lien entre les risques pour la santé publique et les échinodermes qui ne sont pas des animaux filtreurs, les députés estiment que la possibilité prévue à larticle 18, paragraphe 7, point g), du règlement (UE) 2017/625 de déroger à lobligation de classer les zones de production et les zones de reparcage devrait être étendue à tous les échinodermes qui ne sont pas animaux filtreurs, par exemple ceux appartenant à la classe des échinidés, et ne pas se limiter aux holothurides.
Pour cette raison, les députés proposent de préciser que les conditions de classification et de contrôle des zones de production et de reparcage classées que la Commission doit définir sappliqueront aux mollusques bivalves, échinodermes, tuniciers et gastéropodes marins vivants, à lexception des gastéropodes marins et des échinodermes qui ne sont pas des animaux filtreurs.
Règles spécifiques d'hygiène applicables aux denrées alimentaires d'origine animale
Un amendement ajoute que le règlement (CE) nº 853/2004 ne devrait pas s'appliquer à lapprovisionnement direct par le producteur, en petites quantités de viande de volaille et de lagomorphes abattus dans lexploitation, du consommateur final ou du commerce de détail local fournissant directement cette viande au consommateur final.
Entrée en vigueur
Le règlement serait applicable à partir de sa date dentrée en vigueur. Toutefois, larticle 1er, point 1), sappliquerait à partir du 28 janvier 2022, date marquant le début de lapplication du règlement relatif aux médicaments vétérinaires.