Déficits excessifs: accélération et clarification de la mise en œuvre de la procédure
La commission des affaires économiques et monétaires a adopté, suivant une procédure législative spéciale (consultation), le rapport présenté par Esther de LANGE (PPE, NL) et Margarida MARQUES (S&D, PT) sur la proposition de directive du Conseil modifiant le règlement (CE) nº 1467/97 visant à accélérer et à clarifier la mise en uvre de la procédure concernant les déficits excessifs
La commission compétente a recommandé que le Parlement européen approuve la proposition de la Commission sous réserve damendements.
Évaluation du déficit excessif
La Commission, lorsquelle établit un rapport en vertu de larticle 126, paragraphe 3, du TFUE, devrait tenir compte, en tant que facteur pertinent essentiel, du défi que pose la dette dans lÉtat membre concerné. Lorsque la dette publique pose un défi important à lÉtat membre elle devrait être considérée comme un facteur essentiel conduisant, en règle générale, à louverture dune procédure concernant les déficits excessifs (PDE).
Lévaluation devrait notamment porter sur lévolution de la position économique à moyen terme et de la position budgétaire à moyen terme, ainsi que sur les résultats et lengagement démontrés par lÉtat membre dans la mise en uvre des investissements et des réformes visant à répondre aux priorités communes de lUnion énoncées dans le règlement UE relatif au volet préventif du pacte de stabilité et de croissance, des réformes et des investissements engagés dans les plans nationaux de la facilité pour la reprise et la résilience, du Fonds de cohésion et de tout futur instrument dinvestissement de lUnion ayant le même objectif.
Dépenses nettes
Afin de simplifier le cadre budgétaire de lUnion et de renforcer la transparence, un indicateur opérationnel unique fondé sur la soutenabilité de la dette devrait servir de base pour définir la trajectoire budgétaire et procéder à lexercice annuel de surveillance budgétaire de chaque État membre.
Selon les députés, cet indicateur unique devrait être fondé sur les dépenses primaires nettes financées au niveau national, cest-à-dire les dépenses, déduction faite des mesures discrétionnaires en matière de recettes, et à lexclusion des dépenses dintérêt ainsi que des dépenses conjoncturelles en matière de chômage, des dépenses relatives aux programmes de lUnion compensées par des recettes provenant de fonds de lUnion, des dépenses nationales de cofinancement des programmes financés par lUnion plafonnées à 0,25% du PIB, des éléments cycliques des dépenses liées aux indemnités de chômage et des coûts liés à lemprunt de fonds pour les prêts liés aux facilités nationales pour la reprise et la résilience.
Au plus tard le 31 décembre 2028, puis tous les cinq ans, la Commission devrait publier un rapport sur lapplication du règlement.