Agenda 2000: viande bovine, réforme de l'organisation commune des marchés OCM
1998/0109(CNS)
La commission a adopté une position qui entérine dans les grandes lignes le
paquet des réformes agricoles de l'Agenda 2000, et ce, à la lumière de
l'accord intervenu lors du Sommet de Berlin et sous certaines réserves.
Si la commission, n'est pas pleinement satisfaite par l'accord de Berlin,
elle le juge malgré tout plus acceptable que les propositions initiales,
plus draconiennes, de la Commission européenne et ne souhaite pas retarder
les réformes de la PAC.
"Sur bien des points, mon groupe n'est pas satisfait...mais nous ne pouvons
pas rouvrir la boîte de Pandore" a estimé le socialiste allemand Klaus
REHDER, auquel fait écho M. Livio FILIPI (PPE, I) qui déclare: "Il nous faut
être réaliste. Nous avons fait ce que nous pouvions. L'opinion publique
pense que ces résultats sont les meilleurs que nous pouvions obtenir".
Les principales réserves exprimées par les députés sont contenues dans la
douzaine d'amendements de compromis adoptés lors de la dernière réunion de
la commission avant les élections européennes. Ces amendements reflètent les
compromis forgés avec la Commission et le Conseil et seront présentés en
plénière le mois prochain, constituant le "dernier mot" du Parlement qui
réédite les amendements adoptés sur ces points par la plénière en novembre
et en janvier. M. Georges GAROT (PSE, F) appelle de ses voeux des mesures
d'intervention publique dans le secteur de la viande bovine plus généreuses
que celles convenues à Berlin, Les députés débattront de l'ensemble du
paquet des réformes de l'Agenda 2000. La législation agricole sera
vraisemblablement adoptée par le Conseil "agriculture". Si la procédure de
consultation fait que les avis formels rendus par le PE au sujet des
réformes de la PAC ne sont pas, sur le fonds, juridiquement contraignants,
les propositions ne peuvent prendre force de loi sans qu'il en soit tenu
compte. Ils constitueront par ailleurs une importante prise de position
politique et une base de travail pour la future assemblée qui aura à
franchir le prochain "round" de discussion sur le financement de la PAC. Le
Parlement ayant retardé, face au rejet de ses amendements par la Commission,
la date à laquelle devaient être rendus ses avis formels sur les
propositions de réforme de la PAC faites en novembre et en janvier, il a eu
une série de discussions informelles de "conciliation" avec le Conseil, au
cours desquelles il est parvenu à faire aboutir certains points, ce qui
s'est traduit par l'acquiescement du Conseil à bien des amendements du
Parlement.