Protection des consommateurs: vente et garantie des biens de consommation
1996/0161(COD)
La commission a adopté à une écrasante majorité la recommandation de Mme
Kuhn (PSE,D) pour la deuxième lecture sur une proposition de la Commission
visant à harmoniser les législations des Etats membres relatives aux
garanties légales accordées au consommateur.L'objectif de cette proposition
-réclamée par le Parlement dans sa résolution sur un Livre vert antérieur de
la Commission européenne- est de faire en sorte que partout en Europe les
consommateurs soient assurés que lorsqu'ils achètent ils bénéficient d'un
même filet minimum de garantie et soient en mesure d'obtenir réparation dans
leur Etat membre. Mme KUHN a salué cette proposition comme une importante
avancée vers l'achèvement du marché intérieur pour les 375 millions de
consommateurs. Dans sa position commune sur cette proposition, le Conseil a
rejeté 22 des amendements déposés en première lecture par le PE et n'a
accepté les autres que partiellement. Par conséquent, la commission a adopté
28 amendements à la position commune.
D'une part la commission et le Conseil sont d'accord pour réclamer une
période de garantie de 2 ans minimum valable dans toute l'Union et pour
accepter que tout défaut apparaissant dans les 6 mois suivant la livraison
de la marchandise soit considéré comme existant avant la livraison.
La commission a supprimé, d'autre part, les dispositions ajoutées par le
Conseil et qui font obligation au consommateur d'informer le vendeur de
l'existence du défaut dans les 2 mois suivant sa constatation. Il a
également supprimé les dispositions qui excluraient du champ d'application
de la directive tout défaut si, au moment de la conclusion du contrat,
l'acheteur ne pouvait raisonnablement pas l'ignorer ou si des présomptions
existent que l'acheteur ne s''est pas conformé aux explications du vendeur.
La commission a aussi refusé que le vendeur puisse ne pas être tenu au
respect d'informations figurant dans des textes publicitaires ou sur des
étiquettes s'il peut démontrer soit qu'au moment de la conclusion du contrat
lesdites informations avaient été rectifiées soit que ces informations n'ont
pas influé sur la décision d'acheter.
Un autre amendement ouvre le droit à réparation lorsque le produit (une
armoire, par ex.) n'a pas été monté correctement parce que les instructions
de montage étaient erronées. Les frais entraînés par la réparation devraient
être supportés par le vendeur. Les paiements échelonnés pourraient être
suspendus jusqu'à ce qu'il soit remédié aux défauts. La commission a insisté
sur le fait que les fabricants de produits de consommation vendus dans
plusieurs Etats membres prévoient de joindre une liste indiquant pour chaque
Etat membre où le produit est commercialisé au moins un bureau recevant les
plaintes. La commission ajoute également l'article 129bis (protection des
consommateurs) à la base juridique proposée (article 100A, marché
intérieur).