Convention sur la protection des intérêts financiers CE: protocole, responsabilité membres et fonctionnaires
1996/0902(CNS)
En adoptant le rapport de M. Rinaldo BONTEMPI (PSE, I), le Parlement
européen s'est prononcé pour un renforcement du projet d'acte et du projet
de protocole (au titre de l'art. K.3 TUE) à la Convention relative à la
protection des intérêts financiers des Communautés européennes. Le Parlement
propose de modifier le titre de cet Acte du Conseil qui devrait s'appeler
"convention relative à la corruption au détriment des Communautés
européennes". Il précise plusieurs concepts juridiques, tels que ceux de
délits de corruption active et passive et demande que soient assimilées aux
fonctionnaires européens les personnes travaillant pour un dirigeant de la
BEI, de la SEBC et de l'IME. Il introduit aussi les notions de délit
qualifié, de tentative, complicité et instigation. Le Parlement demande
l'introduction d'une obligation d'entraide judiciaire et s'oppose à toutes
réserves de la part des Etats membres à cette convention. Le PE demande
enfin à la Commission de présenter dans les meilleurs délais une proposition
de directive relative à la responsabilité et à la protection des
fonctionnaires et des autres agents en matière pénale. Sous forme
d'amendement, il insère le texte d'un projet de directive qu'il souhaiterait
voir présenter par la Commission suivant la procédure de codécision. Ce
texte énonce un certain nombre de règles minimales en matière pénale que les
Etats membres devraient appliquer : par exemple, un an d'emprisonnement pour
faux et usage de faux en écriture et une peine minimale de 3 ans pour
corruption et détournement de fonds.